LA CRISE

Rien ne va plus.
Le paradoxe de la fin du XXe siècle est
"la misère dans l'abondance".

Jamais auparavant aucune société humaine
n'a disposé d'une telle somme de moyens,
d'autant de matières premières
et d'une main-d'oeuvre aussi considérable.

Les technologies de pointe permettent aujourd'hui
de produire plus pour un coût moindre.

De vastes réseaux de communications,
véritables autoroutes de l'avenir,
quadrillent presque entièrement la planète.

L'engouement vis-à-vis des initiatives
visant l'épanouissement de la personne
révèle une mutation de l'échelle des valeurs ... et pourtant.

Paradoxalement
le progrès technique doit être freiné
pour maintenir l'emploi.

Les États taxent de plus en plus lourdement
une masse de travailleurs toujours plus réduite,
alors que sous nos yeux
près de la moitié de la population du globe meurt de faim,
et que l'autre moitié meurt de trop manger.

Les maladies mentales et de civilisation
atteignent progressivement toutes les couches sociales
et suivent une progression exponentielle alarmante.

La contestation s'exprime
de manière de plus en plus agressive
et la violence reste monnaie courante.

L'insatisfaction et le désengagement se généralisent,
alors que c'est l'enthousiasme qui crée la relance.





Les spécialistes de l'économie politique
s'interrogent depuis pas mal d'années
et beaucoup d'entre eux s'accordent pour constater
que la crise que nous connaissons aujourd'hui
n'est plus conjoncturelle mais structurelle
et peuplée de non-sens.

Le phénomène est rarement abordé dans son ensemble
et les solutions proposées sont généralement partielles.
Souvent même, elles se limitent
à déplacer ou à postposer le problème.

Comment interpréter ce "syndrome"
et surtout comment modifier les structures existantes
pour qu'elles puissent à nouveau rencontrer
les besoins des habitants de cette planète ?

L'impasse dans laquelle nous nous enlisons
indique clairement la nécessité
d'adapter nos comportements et nos institutions
aux réalités nouvelles.

Seule cette prise de conscience
guérira notre société
de sa résistance au changement,
voire même de sa peur panique
de perdre les acquis du passé.

Les réponses à ces questions,
les "Idées pour demain" foisonnent aujourd'hui
et ne sont plus l'apanage des seuls spécialistes.

Se situant, en général,
en marge de l'orthodoxie - et pour cause -
elles n'obtiennent que rarement
la publicité qu'elles méritent.

Le dynamisme, la créativité, le goût d'entreprendre
semblent tellement brimés
qu'ils ne trouvent plus les moyens de s'exprimer.

L'utopie, aujourd'hui, est de croire
que nous pouvons continuer à fonctionner
avec des structures politiques,
économiques et sociales
datant du XVIIIe siècle.




Nous vivons, aujourd'hui en occident,
dans un monde d'abondance
avec une structure politico-socio-économique
basée sur la rareté.

De même que ce ne sont pas ceux
qui possédaient de nombreux esclaves
qui ont aboli l'esclavage...

ce ne sont pas ceux
qui sont les bénéficiaires
du système basé sur la rareté
qui l'aboliront.

Nous sommes tous responsables.

Il n'y a pas de passagers
sur le vaisseau spatial Terre;
il n'y a que des membres d'équipage.

Si vous n'êtes pas satisfait de votre vie,
changez-là.

N'attendez pas que d'autres le fassent.

Personnellement,
j'ai attendu pendant de nombreuses années
que de plus qualifiés que moi,
de plus compétents que moi se décident.

Personne n'a bougé.

C'est en désespoir de cause
que je m'adresse à tous ceux qui prétendent
avoir quelque chose entre les deux oreilles.



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