L'ARGENT
Au départ, inventé
pour faciliter les échanges commerciaux
de biens et de services,
il développe aujourd'hui
des effets pervers
et ne répond plus à son utilité primaire.
Les professionnels de l'argent
ont récupéré l'argent
pour le faire travailler
à leur profit personnel et exclusif.
Suivant leur théorie :
"Il faut donner au travailleur,
juste assez pour produire
et se reproduire,
surtout pas plus",
et
"On ne prête qu'aux riches,
et celui qui prête aux pauvres,
ne prête qu'à rire".
Lorsqu'on annonçait à Marie-Antoinette
que le peuple manquait de pain
elle répondait (naïvement ou sournoisement) :
"Qu'il mange donc des brioches".
Il nous faut donc
éduquer ces ignares,
renseigner ces niais,
leur faire comprendre
que nous ne sommes plus dupes,
que nous en avons assez d'être exploité,
que c'est nous, les travailleurs,
qui créons les valeurs réelles,
les vrais "plus-values",
que c'est notre travail
qui fait progresser
le bien-être du genre humain,
qu'ils vivent comme des parasites
au détriment de ceux
qui les nourrissent,
que c'est un de nos ancêtres
qui à créé l'argent
pour faciliter l'échange
de biens et de services
et pas pour être prêté à intérêt.
En effet, le commerce mondial
nécessite 12,4 Milliards $ par jour,
pour transférer la totalité de la production
à la totalité de la consommation,
mais la circulation fiduciaire
est de plus de 420 Milliards $ par jour !
La différence est cette monnaie perverse
fabriquée uniquement
pour satisfaire le mercantilisme
et permettre la spéculation
qui déstabilise l'économie mondiale
et la transforme en casino.
Le coquillage a été progressivement remplacé
par la pièce de bronze, d'argent et d'or,
l'or par le papier valeur,
et le papier valeur par une monnaie fiduciaire.
Depuis que la couverture or n'existe plus
sa seule valeur réelle
est fonction uniquement de la confiance
que nous voulons bien lui accorder.
Depuis que les Etats ont perdu
le droit régalien de battre monnaie
en le déléguant aux banques,
une part importante
de la masse monétaire n'est plus créée
pour faciliter le transfert
de la production aux consommateurs
mais pour être prêtée à intérêt.
L'argent doit donc évoluer une nouvelle fois
afin de supprimer ses effets pervers
et de rétablir sa fonction première.
Pourquoi les spéculateurs et les financiers
tentent-t'ils aujourd'hui
d'imposer une dictature monétariste ?
Parce que c'est la seule manière pour eux
de se maintenir au pouvoir.
Aujourd'hui, on privilégie l'argent (valeur symbolique)
au détriment de la valeur réelle
qu'il est censé représenter.
C'est le plus sur moyen
d'appauvrir les citoyens et la planète entière,
mais les "pro" de la finance
n'en ont cure.
En période d'abondance tout tend à la gratuité,
voilà qui est inquiétant pour ceux
qui profitent de la rareté.
On détruit des tomates
pour garder le prix de la tomate
à un prix surfait,
ce qui ne profite ni au producteur ni aux consommateurs
mais uniquement aux spéculateurs.
On subsidie le paysan
qui met ses terres en jachère
et qui arrache ses vignes.
Quand tout va trop bien
on organise une bonne guerre
pour tout détruire.
Après ont pourra recommencer
à gagner de l'argent
en faisant reconstruire
et surtout en prêtant de l'argent
pour tout reconstruire !
Le grand soir tant attendu...,
les lendemains qui chantent...,
c'est aujourd'hui !
Mais saurons-nous gérer cette bénédiction ?
Le drame est que :
"de mémoire de rose
on a jamais vu mourir un jardinier".
On est persuadé "que cela à toujours été
ainsi"
et que "ce sera toujours ainsi",
que cela ne peut pas changer.
C'est faux.
L'argent doit évoluer une nouvelle fois
afin de supprimer ses effets pervers
et de rétablir sa fonction première.
Une monnaie fondante peut être envisagée.
Comme un ticket de train,
elle deviendrait obsolète
dès qu'elle aurait rempli sa vraie fonction :
"transférer la production à la consommation".
Le banquier doit retrouver
sa fonction de garant-comptable
et le financier
de facilitateur de l'économie,
et plus de prédateurs.
Retour au début de la page
